De nombreux avis existent sur la nécessité ou non de tailler les tomates. Les anciens étaient très rigoureux sur la méthode : on taille de façon précise. Les tendances modernes de jardinage bio préconisent souvent l’absence de taille, couplée à l’absence de tuteurage classique. Qu’en est-il ? Nous n’avons pas un avis tranché sur la question, mais seulement notre expérience, après différents essais.
Même si nous avons tendance à prêter attention aux techniques naturelles et bio, nous conservons une taille classique de nos pieds de tomates, du moins pour les variétés aux fruits de taille suffisante. Sinon, nous somme débordés par la végétation, et il devient très fastidieux d’entretenir la plantation. Donc on taille sur une seule tige.
Un gourmand prêt à être enlevé
Avec l'ongle
Avec les ciseaux
La taille des tomates dite "classique"
La taille sur une tige consiste à éliminer dès leur apparition tous les gourmands qui apparaissent à l’aisselle des feuilles, dans le but de ne conserver que la tige principale.
On pince avec les doigts les très jeunes gourmands ou on coupe avec des ciseaux les gourmands plus gros. On travaille par temps sec pour éviter les maladies.
De cette façon, il ne se développe qu’une tige qui portera les bouquets de tomates. Attention pour certaines de nos variétés il est facile de se laisser surprendre et d’avoir deux tiges équivalentes. Généralement, on en sacrifie une pour rester à une tige par pied.
Avec cette méthode, on a eu de très belles productions, et l’entretien a été facilité.
On trouve dans les manuels de jardinage, l’idée de couper la tige principale au dessus du troisième, du quatrième ou du cinquième bouquet de fleurs pour accélérer la maturation des bouquets inférieurs et retarder la formation des bouquets supérieurs. Nous n’avons pas utilisé cette méthode : notre production s’étale d’elle-même du début à la fin de la saison, alors à quoi bon ?
les méthodes de taille sont nombreuses. Voici ce qu'on trouve dans certains vieux livres de jardinage à propos de la taille de la tomate.
Pincement des gourmands en vidéo (double cliquez sur la flèche play)
Voyez ici les différentes techniques de tailles illustrées :
Cliquez sur les illustrations pour accèder aux différentes techniques de taille.
En fait, si on ne fait aucune taille, c’est une forêt inextricable de gourmands qui s’entremêlent, dont des gourmands tardifs, porteurs de nombreux fruits qui n’arrivent jamais à maturité. Je pense qu’il faut contrôler cette exubérance en conservant un nombre de tiges raisonnable, adapté à la structure qu’on veut donner au pied (5 ou 6 tiges pour la variété Orange Bourgoin par exemple).
Pour les tomates cerise ou cocktail, on s’y prend différemment : on laisse pousser sur plusieurs tiges pour avoir plus de ces petites tomates. Et là, on est rapidement débordé par l’exubérance de certaines variétés…
Tomates cerise sur plusieurs tiges
L'absence de taille
Certaines variétés à croissance déterminée ne doivent cependant pas être taillées, comme par exemple Banana Leg. La plante se ramifie rapidement, mais la croissance des tiges s’arrête vite : on obtient un buisson ramifié portant de nombreuses fleurs. Il faut juste tuteurer pour que ça tienne. C’est tout.
Nous avons essayé de laisser pousser des pieds de tomates sans taille et sans tuteurs, sur de la bâche plastique noire. Ce fut un relatif échec : pas plus de tomates que pour les pieds taillés, et par contre beaucoup plus de maladie en fin de saison. Par contre, il existe une technique que nous avons essayée et qui peut valoir le coup : la culture non taillée sur des sortes de cages : la plante pousse librement sur des cages en grillage qui les isolent du sol à une hauteur d’une cinquantaine de cm. Nous avons effectué ce type de culture sur des cagettes. La production des tomates cerise a été importante, sous serre. Mais il faut beaucoup de place pour cette technique. Le plant très envahissant a occupé une surface de plus de 1 mètre carré.
Tomate Black Cherrry non taillée, sur cagette en début de végétation
